Lutte contre la traite des personnes : KEOOGO renforce l’implication communautaire à Ouagadougou

Au Burkina Faso, la traite des personnes, notamment des femmes et des enfants, demeure une réalité préoccupante. Pauvreté, insécurité, déplacements forcés et faiblesse des dispositifs de protection exposent de nombreux enfants et femmes à des formes d’exploitation diverses : travail forcé, mendicité organisée, exploitation domestique ou sexuelle.

Face à cette situation, les organisations de la société civile, dont KEOOGO, jouent un rôle déterminant aux côtés des institutions publiques et des partenaires techniques. Depuis plusieurs années, KEOOGO s’engage à prévenir la traite, protéger les victimes et renforcer les capacités des acteurs communautaires. L’atelier organisé en début octobre 2025 à Ouagadougou s’inscrit ainsi dans la continuité des actions de l’association pour une mobilisation plus large et concertée contre ce fléau.

Les 1er et 2 octobre 2025, Ouagadougou a accueilli un atelier multi-acteurs consacré au renforcement des mécanismes de protection des femmes et des enfants vulnérables, sous le thème : « Renforcer les mécanismes de protection des femmes et des enfants vulnérables à travers l’implication communautaire dans la lutte contre la traite des personnes ».

Organisé par KEOOGO, avec l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et en collaboration avec le Ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcer la protection des femmes et des enfants vulnérables par une implication active des communautés au Burkina Faso ».

L’objectif général de cette rencontre était de contribuer à la lutte contre la traite des personnes, en renforçant la prévention, la détection, le signalement et la prise en charge des cas, à travers une meilleure implication des communautés locales.

Plus spécifiquement, l’atelier visait à :

  • Former les acteurs communautaires sur les causes et conséquences de la traite, les droits des enfants et les mécanismes de référencement ;
  • Faciliter l’accès aux services de protection pour une prise en charge holistique des survivants ;
  • Promouvoir l’intégration de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) dans les plans d’action locaux des comités de protection.

Deux jours d’échanges intenses et d’apprentissage collectif

Pendant deux jours, les participants — issus de services sociaux, d’associations, d’organisations communautaires et d’autorités locales — ont pris part à des présentations thématiques, à des études de cas pratiques et à des communications sur la protection juridique et psychosociale des victimes.

Les échanges ont également permis d’aborder la protection des femmes et enfants en contexte d’urgence, et de partager des expériences de terrain pour renforcer la coordination entre acteurs institutionnels et communautaires.

Ces discussions interactives ont favorisé une compréhension approfondie du phénomène de la traite et ont abouti à l’identification de pistes d’action concrètes pour une réponse collective et durable.

À l’issue des travaux, les membres du Réseau de Protection de l’Enfance (RPE) et les acteurs communautaires repartent mieux outillés pour identifier, signaler et référencer les cas de traite et de VBG.

Leurs plans d’action intègrent désormais des activités concrètes de prévention, d’assistance et de promotion des droits humains. « La protection des femmes et des enfants vulnérables ne peut réussir sans l’engagement des communautés. C’est ensemble que nous pouvons rompre le cycle de la traite », a souligné un représentant de KEOOGO à la clôture de l’atelier.

En initiant cette rencontre, KEOOGO et ses partenaires réaffirment leur volonté de bâtir une synergie d’action durable entre acteurs communautaires, institutionnels et internationaux pour éradiquer la traite des personnes au Burkina Faso et offrir un avenir digne et sûr aux plus vulnérables.

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